Illustrative 08 Streeat Art Event Zürich -
Le film de l'action
Voici donc (enfin) le film de l'action Street Art organisé à Zürich par Illustrative.
Merci encore aux artistes pour leur participation
Enjoy!
vendredi 28 novembre 2008
jeudi 13 novembre 2008
Street Art Event - Illustrative 2008
PRESENTATION
C'est un fait. Le Street Art se développe et s'affirme de plus en plus comme un réel mouvement artistique. Un jour ou l'autre, nous avons tous été frappés dans la rue par la beauté, la créativité ou l’originalité d'une oeuvre éphémère qu’a pu réaliser un artiste anonyme.
D’ailleurs l’impact de ces œuvres urbaines est tel que la publicité, de plus en plus, utilise ce moyen pour promouvoir ses produits…
Pour prouver que l'art n'a pas besoin d'être institutionnalisé pour être considéré comme tel et que le Street Art est un style contemporain, Illustrative a organisé l'Illustrative Street Art Event.
Le principe fût d'organiser en coopération avec des artistes Street Art suisses une série d'opérations "Guérilla" dans Zürich. Les espaces peints ont été plus ou moins mis à disposition par la ville de Zürich (espaces publics libres, Hall of Fames…).
L’événement a été couvert par des magazines (Gustav, Swatch Mag) photographié et présenté dans la Project Room.
STREET ARTISTS
Les Schwarzmaler sont un collectif de Biel jouant un role prépondérant au sein du Street Art suisse. Très influencé par le milieu urbain, les 15er affirment leur style dans les meilleurs spots de Suisse. Avec une technique très poussée, un style diversifié et un trait précis, ils mélangent photo-réalisme et lettrages traditionnels à merveille. Lors de l’Illustrative 2008 ils ont participé aux actions guerillas dans la ville de Zürich ainsi qu’au Live Painting au sein même de l’exposition.
Site officiel des Schwarzmaler
© KefliOne
Kesh et Walkone
Kesh et Walk sont un duo de deux amis qui travaillent régulièrement ensemble. Tout les deux résidant dans les environs de Neuchatel, ils sont également venus pour peindre plusieurs pièces pour l’action guérilla ainsi que pour peindre le Graph’Wall devant les visiteurs.
Leur pièce lors de l’Illustrative étaient constituée de peintures (sprays/acrylique), de collages (paste-up) ainsi que d’installations de mirroir et de cordes. Sortant ainsi du cadre traditionnel du grafitti, Kesh et Walk ont su réaliser un travail fort en symboles, en techniques et en idées.
Leurs peintures a non seulement permis de faire découvrir aux visiteurs de nouvelles facettes du graf’ mais également d’embellir et de renouveller le paysage urbain zürichois.
Site officiel de Kesh
Site officiel de Walk
CCC
Les CCC sont la team la plus active de Suisse. Depuis près de 10 ans ils parcourent le monde pour y déposer leurs stickers. Comme le dit si bien un de ses membres, „l’important pour nous, c’est la quantité“. En effet. Plus d’une centaine de motifs différents et plusieurs artistes collaborant avec eux, les stickers CCC ont très vite envahis Zürich. Aux alentours d’Oerlikon on a donc pu observer une recrudescence de stickers intégrant les 3 lettres du crew. De plus, lors de l’exposition une vingtaine de photographies de leurs autocollants pris à différents endroits du globe ont été affichés.
Le site des CCC
Syl
Graphiste et illustratrice de Bern, elle convaint par sa motivation et ses capacités dans l’illustration. Elle illustre parallèlement à ses activités de Street Art des livres et possède son propre label de textiles. Elle a participé à l’édition 2008 de l’Illustrative à travers un travail à l’acrylique et au stickers réalisés à la main.
Site de Syl
Zaira
Elle travaille sur tout les suports matériels possible, du Sitckers au pochoir, en passant par le pochoir et par le spray. Venant de Stants NW, elle habite et travaille avec Bustart plus de 5 ans à Basel à travers le label Xstreets Kollektiv.
Elle a peint pour l’action guérilla du Street Art sur le Hall of Fames proche du lac Limmat un perso de plus de 2 mètres de haut.
SeiFrei / BeFree
BeFree est un street artiste travaillant au pochoir vivant dans la région de Basel. Pour l’édition de l’Illustrative 2008 il a enfin pu nous montrer son talent à Zürich. Pour l’évenement Street Art il a réalisé un personnage grâce à un triple pochoir - une boxeuse du 3ème age - en noir, blanc et gris. Le résultat est surprenant tant le travail des ombres & lumières est réussi. Il a également peint 2 autres pièces (un robot et le personnage Vendetta) ainsi que de nombreux paste up avec Wosl et Bustart à travers la ville.
Site de BeFree
Bustart
Street Artist basé à Bâle, Bustart voyage cependant énormément en Europe. Son style est purement urbain. Graffiti, tags, paste-up ou stickers, il combine volontiers ces 4 styles. Ayant peint avec Wosl, il impressione par sa rapidité ainsi que par la précision de son trait. Ses oeuvres sont à admirer sur un des plus grands murs du Hall of Fames de Zürich.
Flickr de Bustart
jeudi 14 août 2008
Personne n’a vu le temps
Sonja Danowski, la gagnante du Young Illustrator Award 2007, nous parle de l'illustration, de l'art du livre et toute autre forme d'art similaire.
Salut Sonja! Tout va bien à Regensburg?
Oui, salutations depuis la Bavière. Comment ça va à Berlin?
Tout va bien! Je m'interroge sur le dernier livre que tu nous as envoyé... Un format de 30 x 50 cm! Pourquoi donc un livre si grand et si complexe? Ton leitmotiv n'est surement pas vénal....
Des livres complexes prennent beaucoup de temps et c'est précisément cela qui rend les livres fascinants. Je n’avais pas l'impression de devoir me prendre du temps pour mes projets, je l'ai simplement investi dans le livre. Et c'est pas mal investi: Un livre et les images qui y sont contenues restent pour moi et pour les autres.
Beaucoup disent que l'art du livre soit mort. Il n'est presque plus enseigné dans les universités. À ton avis, est-ce qu'il vaut la peine de garder le médium du livre artistique "en vie"?
Les livres laissent beaucoup d'espace. Regardées de plus près, les pages imprimées forment des images de la pensée tridimensionnelle. Ceci a du sens. Selon moi, l'art du livre commence là où se trouve ou se crée quelque chose à l'intérieur. Le lecteur observant ou l'observateur lisant participe à la partie interne d'un livre artistique et ses pensées sont partiellement libérées des liens statiques.
En quoi l'art du livre peut-elle évoluer? Nous vivons dans l'année 2008 et non pas aux temps d'Henry van de Veldes qui n'a pas seulement - si je me souviens bien - inventé l'Art nouveau, mais qui a également révolutionné l'art de la reliure...
Même si beaucoup a déjà été fait concernant l'évolution formelle, comme la reliure, encore beaucoup peut être crée dans le domaine du contenu. Je vois le futur du livre (le livre en tant qu'objet artistique!) dans l'élargissement et la dynamisation de l'espace. Les illustrations sont plus généreuses que les textes, elles peuvent être lues d'en bas en haut, de gauche à droite, du centre vers l'extérieur, ainsi que comme des images isolées ou des séries d'images. La perception n'est pas définie chronologiquement et ceci donne une dynamique particulière à l'ensemble.
En fin de compte, l'évolution formelle ne joue plus de grand rôle?
Non, et ceci n'est pas non plus déterminant. Selon moi, ce n’est pas le médium qui est responsable de l'évolution, mais le contenu. Les médias sont des supports de données qui offrent un volume spécifique pour le sauvetage de contenus. Un livre n'est jamais seul, il est formé par les médias du texte et de l'image. Les textes à leur tour contiennent des lettres et les images sont composées par la forme et la couleur. Par conséquent, ces couches multiples provoquent des possibilités de combinaison innombrables.
Ce sont précisément ces combinaisons qui sont importantes dans l'art du livre. Suivant la relation entre les médias se créent toujours des nouveaux résultats. Les illustrations sont classiques et le médium en soi n'est pas nouveau, mais ceci ne vaut pas pour les sujets, les caractères et les lieux, ni pour les couleurs et les structures. Parfois nous retrouvons des nouvelles voies dans des sujets et des mots de tous les jours que nous ne considérant ons plus parce qu'ils semblent naturellement présents.
Dans beaucoup de points, la forme du livre ressemble à notre perception du présent, le passé disparaît et reste dans les pensées quand nous tournons la page et le futur reste caché dans les pages suivantes. En outre, un livre peu être ouvert à n'importe quel page et à n'importe quel temps, le livre est une archive toujours présente.
Ici se trouve l'importance des contenus. Ce qu'on lit ou l’on regarde nous influence aussi en dehors du livre. Ce n’est peut-être rien de nouveau, mais toujours innovateur, parce que cela élargit le point de vue.
Dans ton livre actuel "Nebelnudeln" (pâtes dans le brouillard), que j'ai devant moi, tu développes á partir du portrait d'un homme âgé une observation sur le temps. Ou mieux une perception du temps.
Mon livre "Nebelnudeln" montre des aspects de la collection d'un archiviste analogue - Ernesto. Ernesto est un marchand de légumes et de fruits sympathique d'origine italienne. Ernesto aime beaucoup de choses, particulièrement les vitrines, la glace italienne, les clients qui mangent de la nourriture crue, le temps des escargots, les chiens et les pâtes.
Ernesto possède une qualité particulière, il est archiviste et class les choses coexistantes infiniment. En premier abord cela peut sembler ennuyeux, mais Ernesto sait bien combiner et il est un bon réalisateur ou mieux un bon accessoiriste.
Et avec ça il restructure sa perception du temps?
Étant donné que la mémoire humaine range les souvenirs de façon chronologique, il n'est pas étonnant que les éléments soient surmontés par des impressions plus récentes et perdent avec le temps leur présence et leur importance.
Au contraire, chez Ernesto il s'agit de systèmes d'arrangement analogues qui possèdent un caractère dynamique. Une fois que les objets sont archivés, ils sont libres de leur lien temporel et deviennent des éléments mobiles toujours présents qui peuvent êtres combinés et utilisés à tout moment.
Dans ce contexte, le dessin possède des avantages déterminants face au texte littéraire ou a photographie, n'est-ce pas?
C'est sûr. Les dessins ont une structure analogue et ils me permettent de combiner les objets n'importe comment et ils acceptent tous les éléments. Les mondes dessinés ne sont pas liés au temps et sont en même temps toujours présents. Les illustrations ne prétendent pas de correspondre à la réalité (comme la photographie), mais elles peuvent quand même sembler réelles. Dès que je trouve une combinaison d’objets intéressante j'essaye de remplacer des éléments isolés par des éléments similaires et analogues. J'ai par exemple remplacé des oiseaux par des chats, des dames par des messieurs, des hommes par les cheveux blancs avec des chiens ou des pommes par des choux.
La perception chronologique défini les objets isolés par leur relation avec les autres. Ensemble appartient ce qui est perçu ensemble. La séquence et les points d'ancrage sont statiques et créent une hiérarchie entre les images clés définies temporellement. La perception qui n'est pas chronologique donne a chaque importance la même importance, les éléments sont définis par leur isolement et ils deviennent libres dans l'espace et ne disparaissent pas avec le temps.
Les structures analogues ne sont pas soumises à une hiérarchie chronologique. Dans ma sélection des sujets et des textes, je ne me suis pas servi de modèles stricts. Au contraire, je me laisse guider par les objets qui apparaissent et je laisse ouvertes toutes les possibilités pour la continuation des images et du texte. Le résultat est une collection illustrée d’objets avec 289 dessins coloriés à l'aquarelle. Chaque image possède une légende et le tout est archivé dans un livre de grand format.
Retournant au livre illustré: Selon toi, en quoi est le livre illustré quelque chose de particulier?
Les illustrations accompagnent les textes sans engagement et enrichissent les livres d'un nouveau niveau de perception. Des séries d'illustrations transportent des actions atmosphériques et ils montrent des caractères et des lieux, qui correspondent ou ne correspondent pas à la propre imagination. De plus, elles élargissent la force de l'imagination. Les différentes niveaux de d'image et de textes peuvent être parallèles entre eux, mais ne doivent pourtant se rivaliser.
C'est comme ça aussi dans les BD.
Dans une BD, le texte et l'image se trouvent sur le même niveau, un niveau plein de texte, et le lien est plus engageant. Dans les films c'est similaire, le ton est intégré dans la scène. L'image isolée ne bouge qu à l'intérieur sone cadre et ne peut être interprété à gauche ou à droite que de façon restreinte vu qu'il n'a pas de point d'ancrage.
Le bris de la séquence, de la tendance et de la chronologie est le sujet dans "Nebelnudeln". Le contenu et la forme de la représentation semblent se correspondre. Est-ce que tu considères le lien temporel comme un problème actuel qui nous influence trop?
Oui, je trouve que nous surévaluons le temps. Personne n'a jamais vu le temps, mais tout le monde semble avoir une image d'elle. Le temps est dans notre société un système d'orientation qui s'impose et tout le monde y participe consciemment ou inconsciemment. Pour cette raison, le sujet du temps ne se laisse traiter que superficiellement. Nous devons peut-être considérer le temps de façon similaire au livre, comme un médium, qui donne la possibilité de ranger une somme d´innombrables impressions. Les chapitres et les pages, ainsi que les années et les jours, créent un ordre formel, mais la façon de considérer le contenu reste ouverte.
lundi 11 août 2008
artstübli (petit salon de l'art) - au service de l'art graphique suisse
C'est incontesté: Aucune autre région ne possède une densité similaire de graphistes-designers d´aussi grande qualité que la Suisse. Des artistesdesigners libres travaillent ici tous les jours sur des nouvelles créations d'un niveau élevé. Mais on ne lit ou entend que très peu de ces créatifs dans leur propre pays a´l´oppose de l'étranger. Nous voudrions profiter des ressources de notre stübli (petit salon) afin de rapprocher le peuple au travail créatif de la Suisse.
artstübli, avec siège à Bâle, se veut comme encouragement, lien et plate-forme pour l'art graphique de la Suisse. Nous aimerions particulièrement renouveler et guider l'échange entre les créatifs du pays. Grâce à notre curiosité, nous nous sommes intégrés, à travers le temps, profondément dans le réseau créatif suisse. Là-dedans nous nous sentons à l'aise, nous savons où convergent les lignes et nous observons le réseau avec suspense et confiance. Par conséquent, nous essayons de donner une plate-forme à ce réseau à travers des expositions propres dans des galeries, comme l'exposition annuelle établie pour l'art graphique, "ARTig" (des images de la "ARTig 08") et le nouveau magasin d'art en ligne.
Nous sommes fiers de participer à l'"Illustrative" de cette année à Zurich. Le samedi 25 octobre nous présenterons notre "Stübli-Feeling" en directe aux visiteurs. Ceci à travers une combinaison créative de tapisserie illustrée, des meubles rustiques de notre petit salon et des vieux panoramas des alpes suisses, lesquels seront re-interprétés dans un sens moderne et innovateur. Les acteurs seront des jeunes artistes suisses émergeants des domaines de l'illustration du graphisme jusqu' àu graffiti et au Street Art.
http://www.artstuebli.ch
http://www.artstuebli.ch/artshop.0.html
dimanche 10 août 2008
Nouveau: Inscription pour les exposants pour l’Illustrative 08 à Zurich
Pour la première fois il sera possible cette année pour les exposants commerciaux (agences, éditeurs, organisations, etc.) de postuler pour une participation à l’Illustrative 2008 de Zurich, dès le 1er août 2008. L’Illustrative Forum est le domaine des exposants et se trouve à l’intérieur des halles de la foire près de l’entrée principale. Il présente des éditeurs, des agences, des ateliers graphiques, des universités et des institutions, internationaux sélectionnés. Nous souhaitons une présentation atypique de la foire autant que possible – ainsi une présentation qui soit basée sur un concept individuel et créatif.
Le forum est une plate-forme ouverte au sein du festival de l’art pour l’échange d’expériences ou pour la création de nouvelles collaborations. Chaque exposant reçoit au sein de ce forum un espace propre d’environ 10 mq qui peut être utilisé pour toute la durée du festival.
Pour la première fois cette année le festival créatif sera élargi par un espace ouvert pour des expositions. Quelques représentants choisis des «Creative Industries», comme les agences, les hautes écoles ou les magazines – reçoivent ici la possibilité de se présenter au public pendant le temps de la manifestation. Pour le choix des exposants notre critère principal est leur affinité avec le graphique et l’illustration contemporains, ainsi que les sujets artistiques liés.
Règles et conditions
L’organisateur prévoit un forfait de 150 euros (hors taxes) par jour si vous utilisez le stand pendant les dix jours de la foire. Pour une utilisation à temps partiel soit 5 jours, le forfait est de 200 euros (hors taxes) par jour. Pour plus d’informations sur le procédé de sélection et les prestations inclues dans le prix, veuillez consulter les conditions de participation.
Durée du festival: vendredi, 17 octobre jusqu’à dimanche, 26 octobre 2008, ouvert tous les jours de 11 à 20 h
Journées de montage: lundi, 13 octobre jusqu’à jeudi, 16 octobre 2008, toute la journée et vendredi, 17 octobre jusqu’à 14 h
Lieu de la manifestation: Salle 9 des halles de foires, Thurgauerstr. 11, 8050 Zürich-Oerlikon
Pour plus d’informations veuillez contacter:
Pascal Johanssen
Direction artistique
Illustrative e.V.
Gormannstr. 23 Tél. +49(0)30 48 49 19 29
10119 Berlin
johanssen@illustrative.de
samedi 9 août 2008
Futurisme retro semi-utopique
Une visite dans l'atelier de Roman Bittner avec des renvois à Eboy, Mies et Hergé
Salut Roman, en ce moment nous ne voyons qu'une seule nouvelle oeuvre de toi par année! Qu'est-ce qui se passe?
Ben, jusqu'alors j'ai toujours réussi à faire deux tableaux par an. Cette année par contre je n´en ai fait que trois d'un format clairement plus petit, et je travaille maintenant sur un nouveau tableau plus grand. C´ est l´inconvenient de mon implication á travers mon grand nombre de travaux pour l´Illustrative.
Tu n'as plus de temps pour des travaux libres ou quoi?
En effet, il faut que je me décide. De plus en plus entrent des vrais commandes pour l'illustration éditoriale, lesquelles veulent précisément le style "Ancient-Cities" que j'ai montré à l'Illustrative. Et ceci me coûte tout le temps libre.
Est-ce que le graphique vectoriel - selon ton usage complexe - est un processus extrêmement coûteux? Tu ne copies pas seulement des éléments de l'image?
Les graphiques vectoriels sont vraiment très coûteux, mais je double naturellement à chaque fois, comme p.ex. les fenêtres, mais je varie toujours au moins les couleurs ou les compositions des volets. Ainsi j'essaye toujours de faire un mélange équilibré entre des choses dessinées neuves, celles qui sont modifiées et celles qui sont doublées, afin que le spectateur n'ait pas l'impression que je ne me suis pas donné de la peine.
Pendant l'Illustrative on n´a pas pu passe à côté de ton cycle d'images "Ancient Cities of Tomorrow". Quelle est l'idée derrière?
Je suis un grand fan de l'architecture et des métropoles. En parallèle, dans les dernières années soixante-dix et les premières années quatre-vingt, j'ai vécu au Kaiserdamm de Berlin au centre d'un climat influencé par la scène des scouts, des luttes dans la rue, une tendance (une colère) de démolition, une moderne échue et une critique salée contre des grands projets comme la ville de Gropius (Gropiusstadt) et le quartier Märkisch (Märksiches Viertel). Cela m'a influencé profondément, même si alors j'étais encore très jeune. Plus tard j'ai étudié histoire et histoire de l'art à Berlin et je me suis concentré presque exclusivement sur les cours d'histoire de l'architecture. J'ai suivi les paroles de Kippenberger qui a dit à ses étudiants: "Faites dont vous avez vraiment envie, si vous aimez les voitures, occupez-vous des voitures!" - et ainsi je suis fasciné par les édifices et les structures des villes.
Quand nous regardons tes tableaux nous n'arrivons pas à faire abstraction de Eboy (le fondateur de l'art pixel). Est-ce qu'il y a une relation psychique ou c'est complètement autre chose ce que tu fais?
Je connais naturellement les travaux de Eboy et je les apprécie. Par contre il n'existe pas d'influence directe, cette impression se crée plutôt depuis l'extérieur. En ce qui concerne la formalité nous travaillons dans des segments complètement différents. Ce qui se ressemble est le sujet des villes, la densité, et peut-être les publicités illuminées ainsi que partiellement la perspective avec ses lignes qui ne se rejoignent pas dans un point de fuite, mais qui sont parallèles.
Est-ce quele fait que le sujet porte sur la grandeur et la démesure qui induit une erreur laisse penser que tes oevreus ressemlent á celles d´Eboy?
Oui, nous avons plutôt beaucoup de points contraires. Je vois les artistes selon Eboy, avec leur esthétique pixel très froides, plutôt comme des modernistes classiques. Leurs paysages ont des éléments futuristes ou au moins contemporains. Les pixels proviennent sans doute des années quatrevingt-dix quand l'ordinateur était encore quelque chose de nouveau et en quelque sorte cet art rend hommage au culte de la machine.
Tes images rendent plutôt hommage à l'anti-modernisme.
Oui, on pourrait dire cela. C'est pour cette raison que mes villes sont toujours décrites comme "retro". En effet, il existe rarement un édifice qui pourrait sortir des années entre 1940 et 1995, rien qui ressemble même en partie à des oeuvres de Mies, Corbusier, Gropius ou Liebeskind. Je me définis un anti-moderniste absolu entre autres à travers la grande densité des détails, des ornements et les conduites des rues, qui ressemblent aux tableaux médiévaux.
En effet tu travailles beaucoup plus en détail...
Étant donné que les artistes selon Eboy doivent passer tout à travers leur transformateur de pixel, pratiquement ils ne peuvent pas se concentrer sur des finesses architecturales comme les corniches, les rebords, les architraves, les pilastres ou les volutes. De plus, la lumière et les ombres ne jouent non plus un rôle - ces artistes n´ont pas du tout façon cette aspiration. Mes sources d'inspirations sont plutôt Chris Ware, Edward Hopper ou Ali Mitgutsch. Et bien sûr Hergé avec ses tendances fétichistes dans les recherches pour les avions, les voitures et les chemins de ferre. Et de plus avec sa ligne claire, qu'il a presque inventé.
En effet, les artistes selon Eboy représentent des villes existantes avec tous leurs emblèmes connus et inconnus....
...et elles trouvent leur particularité et leur bon mot dans la grossièreté et l'abstraction dû à la transposition dans les pixel. Au contraire, moi, je veux représenter des villes qui n'existent pas avec leurs plus petits détails.
Ceci me rappelle "Les villes mystérieuses" des dessinateurs de BD Shuiten et Peters lesquelles ont été exposées à l'exposition mondiale de Hannover. Est-ce que tu dirais que tes "Ancient Cities" ont un caractère utopique - ou semi-utopique?
Derrière mes illustrations se cache naturellement une utopie - que les villes deviennent plus denses, plus urbaines, plus hétérogènes, plus objectives et plus de détaillées. Ainsi cela serait complètement contraire aux utopies architecturales du modernisme classique des années vingt aux années soixante-dix. Alors il s'agit d'une nouvelle ville utopique qui se détache des utopies connues orientées vers le futur, mais dans le sens "old is the new new".
Beaucoup de détails, mais aussi les véhicules et les publicités proviennent d'autre temps. Néanmoins j'ajoute à l'ensemble de la scène des éléments utopiques comme les lignes du chemin de fer élevées qui se croisent, les aéroports sur les toits ou l'empilement de la circulation. Ils contiennent une idéalisation subtile des scènes de villes connues. Par conséquent, je pense que cela peut être défini comme du "Futurisme retro semi-utopique".
Qu'est-ce qui vient en prochain?
Mon prochain projet est de poser le grand format transversal "Air Harbour und Train Station" au milieu d'un diptyque d'environ 5-8 illustrations supplémentaires! Avec cela je serais occupé pour les prochains années....
mardi 10 juin 2008
Règles du concours
Enregistrement et présentation – Qu'est-ce que je dois faire?
1. Enregistrement
La première partie s’effectue par courrier électronique en complétant un formulaire Word, qui peut être rédigé en ligne. On peut trouver une copie de ce formulaire à la page web de Illustrative sous le menu YIA Award.
2. Paiement des frais d’inscription
L'enregistrement devient valide à la réception des frais d’inscription de 30 Euros sur le compte de Illustrative.
Date limite de réception du paiement: le 31 Août 2008.
Détenteur du compte: Illustrative e.V.
Numéro du compte: 2084540008
Code de banque: 10090000
Pour virements en dehors de l'Allemagne:
IBAN: DE28100900002084540008
BIC: BEVODEBB
L'enregistrement sera effectif à la date de réception du paiement. Une confirmation de l'enregistrement suivra par courriel. Avec sa confirmation chaque participant recevra un numéro d'identification et une personne-contact (parrain) chez Illustrative.
3. Présentation
Les travaux qui seront présentés doivent être réunis sous un seul document de format PDF. L'envoi peut se faire par courriel ou par l'envoi d'un CD ou d'un DVD. Dans ce cas les oeuvres peuvent être présentées en haute définition. Si le travail est choisit pour la selection finale, l'oeuvre originale pourra être demandée.
4. Qu'est-ce qu'on peut présenter?
Le but de la compétition est de déceler des tendances innovantes et des approches artistiques originales chez de jeunes artistes. On ne recherche donc pas la «meilleure oeuvre commerciale», mais un travail libre avec un fond illustratif ou iconographique.
Catégorie illustration
On peut présenter soit un travail particulier soit une série.
Catégorie Animation:
Il est possible envoyer un film, une animation Flash, ou quelque chose de similaire. La durée es illimitée. Le film doit être présenté sur CD ou DVD. Un lien vers Youtube ou un site similaire n’est pas suffisant.
Catégorie Livre d'art:
Il est possible de présenter les illustrations des livres dans un fichier de format PDF. Toutes les parties essentielles du livre doivent être montrées (couverture, pages significatives, illustrations).
5. Est-ce qu'on peut exhiber aussi objets ou installations?
Oui. Les formes actuelles de représentation graphique ouvrent les frontières à de nouvelles formes d'images, permettant de choisir différentes formes et matériels de présentation. On doit alors présenter une référence explicative claire, et une représentation visuelle sur un objet ou à l'intérieur de installation. Dans ce cas le travail doit être envoyé sur un CD (format PDF ou JPEG).
Pour une installation il est suffisant d’envoyer un document PDF qui décrit la conception de la structure et du dessin. L'installation ne doit pas être réalisée mais doit être prête à être réalisée dans l’éventualité que Illustrative la prime.
6: Y a t-il un thème spécifique pour cette année?
Non. Puisque que la compétition a pour but de trouver des processus artistiques individuels, les différentes thématiques peuvent être choisies librement. Cette liberté permet la confrontation avec une thématique personnelle. Ce choix de la thématique doit être expliqué dans un document d'une page (en français, anglais ou allemand).
7. Qu'est ce qui se passe une fois que j’ai envoyé mon travail?
Une fois les travaux et le formulaire envoyés, l'enregistrement est complet. Chaque participant recevra un numéro d'identification et un avis quant à la suite du processus de sélection. Le choix sera mené par un jury de douze représentants provenant d’universités, d’agences et de magazines d'art. Au terme de la présélection les artistes sélectionnés seront invités à participer à la sélection finale. Pendant cette phase il faudra exposer les travaux originaux ou des imprimés de ceux-ci. Par la suite, les vingt artistes qui seront choisis, participeront à l'exposition de Illustrative, ceux-ci seront tous candidats au Young Illustrators Award.
8. Qu'est ce qui se passe si on choisit mes travaux pour le YIA?
Les vingt artistes choisis pour l’exposition se verront attribuer une personne-contact (tuteur, parrain) qui les suivra pendant toute la préparation menant à l’exposition.
9. Prix et attribution.
L’exposition des Young Illustrator Awards fera place aux oeuvres des finalistes. Elle sera accessible à tous les visiteurs du festival Illustrative. De plus, tous les artistes seront représentés par un panneau biographique résumant leur propre conception de l’art. Pendant la conférence de presse qui précédera l’exposition, on dévoilera les travaux à la presse comme aux membres de Illustrative. Pendant le festival on attribuera en présence du jury et du public le prix des Young Illustrator Awards. Les trois vainqueurs des Young Illustrator Awards (or, argent et bronze) seront avertis avant l'attribution des prix. Le premier vainqueur aura la possibilité de créer la nouvelle édition exclusive des montres pour Swatch. Cette édition limitée, dont il existe seulement un exemplaire au monde, fait partie d’une des collections les plus demandées dans le monde de l'horlogerie internationale et le vainqueur participera activement à cette campagne. Enfin, les trois vainqueurs seront automatiquement admis à la phase finale du concours pour l'année 2009.
Période pour les candidatures: du 13 mars 2008 au 31 Août 2008
Choix des finalistes: un certain temps avant le début du Festival
Symposium pour les nommés: date à déterminer
Attribution des prix: date à déterminer
Des questions? N'hésitez pas à nous appeler ou à nous envoyer un courriel!
+ 49 (0) 30 - 27 58 09 – 24 ou hafemann[at]illustrative.de